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Il Rinascimento

Vers 1500 en Europe, celui qui voulait devenir peintre, sculpteur ou architecte n'avait qu'une envie : aller en Italie. Les artistes de la péninsule sont en effet à l'origine de la Renaissance. Aujourd'hui encore, l'art italien des XVe et XVIe siècles est un modèle auquel tout le monde se réfère, soit pour l'imiter, soit pour s'en détacher.
Qu'est-ce que la Renaissance italienne ? La redécouverte de l'art antique, et donc l'imitation des Anciens.
Les artistes italiens du XVe siècle rejettent l'art attesté à l'époque en Europe comme confus et désordonné. Ils prennent pour modèle l'art des Grecs et des Romains de l'Antiquité.
C'est pourquoi les historiens postérieurs ont appelé cette période la Renaissance : l'art tel qu'il était pratiqué à Athènes ou dans la Rome antique renaît en Italie après le Moyen Âge.
Les œuvres de la Renaissance italienne portent la marque de cette admiration pour l'Antiquité.

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L'émergence des individus

Le métier d'artiste change considérablement à la Renaissance : autrefois artisan anonyme, il devient une personne importante dans la société.

Les grands créateurs italiens sont des humanistes, qui connaissent la culture antique et souvent les mathématiques. Ce sont des esprits curieux qui cherchent à comprendre le monde, la création de Dieu.

Forts de ces ambitions, ils affirment leur identité dans leurs travaux.

Ainsi, contrairement aux œuvres du Moyen Âge, les peintures de la Renaissance sont souvent signées.

Les princes italiens affirment leur prestige en s'attachant les meilleurs artistes pour construire et décorer leurs palais.

Ainsi les trois grands noms de la Renaissance, Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, ont travaillé au service des puissants de leur temps : le premier est longtemps employé par le duc de Milan, avant d'être engagé par François Ier, qui le fait venir en France ; Michel-Ange, quant à lui, est au service du pape Jules II : il commence la construction de la basilique Saint-Pierre et peint l'immense fresque du plafond de la chapelle Sixtine, représentant des scènes de la Genèse.

Ducs, rois ou papes, mais aussi riches marchands, ces hommes non seulement donnent aux artistes l'argent nécessaire à leur travail mais leur transmettent aussi leurs désirs, leurs idées et leurs attentes artistiques.

Les œuvres de la Renaissance sont donc généralement des œuvres de commande, exécutées non pas selon le bon vouloir de l'artiste mais selon les indications des riches commanditaires, imprégnés de culture humaniste.

On a appelé ces derniers des mécènes, du nom d'un Romain de l'Antiquité qui, comme eux, aidait et encourageait l'art de son temps.

La présence des mécènes favorise les contacts entre les métiers. Il n'est pas rare que les artistes, à la Renaissance, exercent plusieurs talents : ainsi Michel-Ange est tout à la fois architecte, sculpteur et peintre ; Léonard de Vinci ingénieur, peintre et architecte

 

Si la Renaissance touche l'ensemble de l'Italie, elle concerne particulièrement trois grandes villes : Florence , l'architecte Brunelleschi, le sculpteur Donatello, les peintres Masaccio, Fra Angelico et Botticelli, Rome, Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, et Venise, Mantegna, Bellini, Giorgione, Titien, Carpaccio.

La première, grâce aux princes de Médicis, la deuxième sous le haut patronage du pape, la troisième en raison de sa grande richesse.

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En 1419, à Florence, l'architecte Brunelleschi construit l'hôpital des Innocents : des colonnes antiques soutiennent les bâtiments aux façades symétriques, dont les proportions sont établies selon les règles adoptées par les Grecs.

De nouveaux sujets

Les scènes bibliques, surtout des Vierges à l'Enfant, ornent toujours les églises. Encouragés par les princes et de riches marchands, les artistes de la Renaissance italienne s'inspirent également de la mythologie grecque et romaine.

Enfin la Renaissance italienne, comme l'art antique, se soucie de représenter de façon réaliste l'être humain, son corps et sa beauté. Léonard de Vinci a ainsi passé de longues heures à étudier l'anatomie du corps humain, avec l'ambition de comprendre la beauté de ce qui relève pour lui de la création divine et de lui être aussi fidèle que possible dans ses tableaux.

Découverte de l'Antiquité et souci de comprendre ce qu'est l'Homme font des artistes de la Renaissance des humanistes.

 

L'invention de la perspective

Les artistes italiens inventent aussi une nouvelle technique, la perspective.

Son but est de donner sur un tableau une impression de profondeur, de créer l'illusion d'une troisième dimension là où il n'y en a que deux.

Pour cela, les peintres calculent par exemple la taille que doivent avoir les différents éléments du tableau, les plus « éloignés » devant être de plus petite taille que ceux qui sont censés être plus proches du spectateur.

La perspective, véritable branche des mathématiques, n'est pas seulement une technique : elle témoigne aussi du souci de la part du peintre de guider l'œil du spectateur dans le tableau.

L'artiste affirme ainsi clairement ses intentions, ce qui constitue un trait caractéristique de la Renaissance.

 

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La Renaissance

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