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Bella Napoli !

"Vedi Napoli e poi muori!"

Littéralement : « Vois Naples et puis meurs », plus souvent traduite par « Voir Naples et mourir ».

Surplombée par le Vésuve toujours actif, Naples pâtit d’une mauvaise réputation, qui n’en fait pas la ville italienne où il y a le plus de touristes.

Et pourtant ! Il y a de la beauté dans le chaos. Si on sait dépasser ces a priori, on s’aperçoit très vite au fil des découvertes, qu’on apprend à l’aimer et à apprécier son authenticité.

Elle est par définition une ville hors-norme. Construite sur un sol volcanique, son sous-sol est un gruyère où les habitants ont creusé pour enfouir citernes, métro, cimetières ou cultures de basilic.

Rebelle, la ville ne se laisse pas enfermer dans une définition où elle serait forcément à l’étroit. Elle ne saurait donc pas se limiter à ses incontournables : incontournable, envoûtante et fascinante, elle l’est toute entière.

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Naples est une destination qui ne laisse personne indifférent.

Située au bord d'un golfe d'une formidable beauté, la ville se déploie entre mer, collines et volcans.

C'est dans ce cadre exceptionnel qu'elle s'est développée pour occuper aujourd'hui le centre d'une agglomération de près de 4 millions d'habitants, tout en conservant des quartiers à l'identité fortement marquée.

Les facettes de Naples et de sa région sont multiples et d'une richesse inépuisable. Histoire, société, art, nature, folklore : partir à la découverte de l'extraordinaire univers napolitain, creuset de la civilisation occidentale est sans conteste un voyage riche en apprentissage de toute sorte, dans une ville dont l’histoire s'étend sur plus de vingt-huit siècles.

Il suffit de déambuler dans ses rues, de pénétrer dans ses églises et palais pour admirer des œuvres remarquables.

Un peu d'histoire...

La ville a été fondée par les Grecs en 753 avant JC et est devenue l'un des centres les plus importants de la civilisation romaine. Après la chute de l'Empire romain, Naples est passée sous domination byzantine, avant d'être conquise par les Normands en 1077. La ville a ensuite été gouvernée par les Hohenstaufen, autrichiens, les Angevins, français, et les Aragonais, espagnols.

Au XVIIIe siècle, Naples est devenue la capitale du Royaume des Deux-Siciles. La ville a été occupée par les troupes napoléoniennes en 1799 et fût unifiée au reste de l’Italie en 1860.

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La ville souterraine

Depuis quelques années, les Napolitains et les visiteurs de la ville redécouvrent la ville souterraine, sous l'effet conjugué des recherches archéologiques et de l'exploration et la mise en valeur du sous-sol.

Des associations culturelles et touristiques ont repris en gestion certaines parties des souterrains pour en proposer la visite au public, comme à Naples souterraine ou au Tunnel borbonico.

Par ailleurs, la cité antique, enfouie en partie sous les villes baroque et moderne, est également remise à jour : depuis les hypogées grecs explorés par l'association Celanapoli jusqu'au marché gréco-romain caché dans le sous-sol de San Lorenzo Maggiore en passant par les théâtres romains intégrés dans les caves des bâtiments actuels, c'est tout un pan de l'histoire de la ville qui redevient accessible à tous.

Enfin, les réutilisations chrétiennes des sous-sols reprennent désormais leur place au sein du patrimoine napolitain : le cimetière des Fontanelle, les catacombes de San Gaudioso et de San Gennaro sont autant de richesses remises en valeur tout récemment.

Le Christ voilé

Baroque et grandiose, la chapelle Sansevero  est l’écrin somptueux d’une œuvre qui fit pousser aux Napolitains des cris de stupeur et des soupirs jaloux. Sous un voile qui semble léger comme la gaze, le corps du christ gît, pétrifié dans le marbre.

Comme par magie, la main du sculpteur y a imprimé une transparence et une légèreté qui provoquent encore l’émoi.
Lors de sa présentation, en 1753, on souffla dans le public que l’artiste aurait triché, utilisant du plâtre au lieu du marbre. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et que le talent de Giuseppe Sanmartino, son auteur, est aussi réel que l’émotion du spectateur.

Le Fontanelle

Lors de la peste qui ravage Naples en 1656, on ne compte plus les victimes. Les cadavres s’entassent et tous ne reçoivent pas une digne sépulture : ce sont les anime pezzentelle. Dans les cavités immenses des Fontanelle, leurs restes ont été ordonnés, les os bien rangés contre les murs, les crânes au premier plan.
Quand ils ont besoin de faire exhausser leurs vœux, les Napolitains s’adressent à elles. Ils adoptent alors une âme, lui donnent un nom et prennent soin de son crâne, lui rendent visite. Une fois la grâce obtenue, ils lui construisent un petit autel ou lui apportent des présents.
La tradition est encore vivante, et on peut entrer gratuitement dans le cimetière pour saluer les âmes errantes et se promener entre les bougies qui rendent l’atmosphère étrangement lugubre.

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Le Vésuve

Outre les risques sismiques, les 4 millions d'habitants de l'agglomération seraient en danger en cas d'éruption explosive du Vésuve accompagnée de nuées ardentes et de coulées de lave pyroclastique, du même type qu'à Pompéi. En 1984, 40 000 personnes ont dû être évacuées à la suite d'une alerte.

Afin d'anticiper les risques d'une éruption volcanique, des plans d'évacuation de la ville sont à l'étude, tandis que le volcan et sa chambre magmatique sont soumis à une surveillance scientifique permanente et minutieuse. En cas d'alerte d'éruption imminente, l'immense population de l'agglomération napolitaine aurait au minimum besoin de 4 à 5 jours pour évacuer Naples et ses environs à plus de 30 km du Vésuve.

Vivre à Naples est une véritable profession de foi !

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Plaisirs napolitains

Depuis l'Antiquité, Naples et sa région sont réputées pour avoir développé un art de vivre remarquable, alliant plaisirs et douceur de vivre.

Le golfe de Naples est sans aucun doute une des plus belles baies du monde. Dominé par le Vésuve, ponctué par des îles enchanteresses, il réserve également de magnifiques surprises aux voyageurs à l'intérieur des terres, non seulement à Naples bien sûr, mais également dans l'arrière-pays de la Campanie.

Tout séjour à Naples est également l'occasion de découvrir la savoureuse cuisine napolitaine. Celle-ci met à l'honneur les produits locaux, dans des assemblages souvent simples et savoureux.

Pour ma part, je vous recommande fortement d’aller manger un baba au rhum au café Gambrinus situé sur la célèbre Piazza del Plebiscito, ou un cafè nocciola au caffè del professore, à deux pas de là, deux lieux incontournables de Naples, et de découvrir la pizza frite.

L'esprit de Naples

Le caractère bien trempé du Napolitain, exalté par une religiosité saupoudrée de superstition, renforce la singularité de Naples.

Les Napolitains font l'objet de très nombreux clichés. Si certains sont très exagérés, d'autres restent assez largement fondés, ce qui contribue à renforcer l'identité unique de la ville.

Pour les Napolitains, Naples est plus qu'un simple lieu de vie : ils aiment et détestent alternativement leur ville mais en parlent toujours avec beaucoup d’amour et d’enthousiasme.

Il est tout à fait courant de rencontrer un Napolitain qui critique sa ville, mais attention ! Ne vous avisez pas d’en faire de même. En effet, les Napolitains sont terriblement amoureux de Naples, et soucieux de partager cet amour avec les autres. Il faut ainsi vous attendre à être questionné sur votre sentiment vis-à-vis de Naples Et votre réponse sera bien entendu : « Quanto è bella Napoli ! ».

En Italie, les Napolitains sont souvent réputés être fainéants.

Ce cliché à la vie dure ne traduit pas correctement l'état d'esprit napolitain.

En effet, s'il est vrai qu'à Naples, certains aspects de notre monde moderne (activité frénétique, consumérisme à tout va) sont généralement traités par le mépris et que la vie en général est abordée avec une certaine légèreté, il n'est pas pour autant exact de parler de fainéantise. Il semblerait plutôt que les Napolitains sachent plus que les autres peuples se concentrer sur ce qui compte pour eux dans la vie, ce qui se traduit par une aptitude à vivre le moment présent particulièrement agréable.

Lors de votre séjour, vous rencontrerez ainsi des Napolitains facilement abordables, et généralement heureux de pouvoir vous aider si vous en avez besoin.

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Une réputation sulfureuse

Très largement due à l'omniprésence de la Camorra dans les affaires de la ville depuis maintenant des siècles, Naples a effectivement une réputation sulfureuse.

Ce « système » comme l'appellent les Napolitains, est né sous la domination espagnole. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il prospère et a investi tous les secteurs d'activité les plus lucratifs, illégaux comme légaux.

Mais au quotidien, la présence de la Camorra reste relativement discrète, même si certaines périodes de règlement de comptes peuvent être assez sanglantes.

Le livre Gomorra, publié en 2007 par Roberto Saviano, puis la série tirée du livre décrypte très efficacement le fonctionnement de la Camorra et l’influence de celle-ci sur la ville.

Coup d'oeil à...

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