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Fils de la 'Ndrangheta

Un film de 2018 de Giacomo Campiotti.

Bienvenue au coeur de la mafia calabraise, la ‘Ndrangheta. On ne choisit évidemment pas de naître dans une famille mafieuse, mais on hérite des « traditions » familiales de père en fils. Et tous, ou presque, finissent morts ou emprisonnés…

« Fils de la ‘Ndrangheta » offre une plongée fascinante au coeur d’une famille mafieuse. Le père est en cavale depuis des années, la mère accepte le sort qui lui est réservé, et le jeune Domenico prend à coeur son rôle de chef de famille. Quant à la soeur, un deal entre deux familles lui a réservé un mariage dont elle ne veut pas. Mais au-delà de l’aspect mafieux, le film permet de mettre en lumière un sujet de société peu traité et connu de ce côté-ci des Alpes : le combat d’un juge pour rendre libres des enfants de choisir leur destin (d’où le titre original, Liberi di scegliere, « Libres de choisir« ). Inspirés de faits réels, ce qui a commencé avec la seule volonté d’un juge pour mineurs, est désormais une structure bien rodée. Des dizaines d’enfants, bien souvent suivis par leurs mères, ont depuis décidé de quitter la Calabre pour vivre une vie sereine loin de la mafia.

Porté par un casting impeccable, « Fils de la ‘Ndrangheta » déroule son scénario digne d’un thriller à suspense, et se montre captivant du début à la fin.

Le synopsis

Tout commence par un court flashback. Le juge Marco Lo Bianco (Alessandro Preziosi) tente de convaincre le jeune Giovanni (Vicenzo Palazzo) de le suivre à Messine, et de fuir le destin mafieux dont il a hérité. Le jeune homme refuse au dernier moment, et rejoint sa mère Enza (Nicole Grimaudo) qui, accompagnée de ses deux jeunes enfants, Domenico (Carmine Buschini) et Teresa (Federica Sabatini) vont retrouver Antonio (Francesco Colella), le père de famille en cavale. Une descente de police plus tard, Antonio parvient à s’échapper et Giovanni finit derrière les barreaux…

Une quinzaine d’années plus tard, le petit Domenico est désormais un adolescent de 17 ans, en charge des affaires familiales mafieuses. Arrêté pour détention d’armes, le juge décide de ne pas le poursuivre, mais juge sa mère incapable de l’élever convenablement, et décide de confier l’adolescent aux services sociaux. Jusqu’à sa majorité, l’adolescent rebelle va vivre dans un foyer entouré de jeunes gens de son âge, et découvrir qu’une autre vie est alors possible…

Les "anecdotes"...

L'histoire vraie du juge Roberto Di Bella. Sa porte est toujours ouverte. Autour d’une table basse sont disposés trois fauteuils Chesterfield bruns, propices aux confessions. Au premier étage du tribunal pour mineurs de Reggio de Calabre, certains rendez-vous tiennent plus de l’aide psychologique que de l’interrogatoire serré. Entre ces murs blancs ornés d’un christ en croix, les enfants des familles de la’Ndrangheta, la Mafia calabraise, confessent leur mal-être autant que leurs méfaits, leurs mères implorent l’aide du magistrat autant que celle du Ciel. Cette conversation à cœur ouvert est leur dernière chance.

Voilà bientôt dix ans que se combine dans ce huis clos une singulière opération de sauvetage : l’exfiltration des petits soldats de la’Ndrangheta, repérés par la justice locale. Celle-ci entend couper le lien sacré du sang qui fait de chaque garçon l’héritier désigné de sa dynastie criminelle. Depuis 2010, selon l’expérience inédite menée dans ce bureau, une centaine d’enfants ont ainsi quitté le giron de « mamma’Ndrangheta », comme on dit ici. « Tout a commencé lorsque je me suis rendu compte que les mêmes noms de famille revenaient sans cesse dans mes dossiers, raconte le juge Roberto Di Bella, en poste dans ce tribunal depuis 1993. Les fils des enfants que j’avais jugés des années auparavant avaient commis les mêmes crimes que leurs pères. La mécanique était sans fin. »

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